Bienvenus sur mon blog!!
Avant de vous laisser errer parmi les
méandres de mon cervelet fort atteint, je me dois de faire quelques
présentations (c'est un peu long, mais indispensable).
Humain
ou batracien c'est la question que mes parents se sont posés
le jour de ma naissance.Et c'est sans hésitation qu'ils décidèrent
de me cacher le temps que je dégonfle un peu.
Dix jours plus tard, lorsqu'il fut
avéré que j'étais une petite fille tout à fait fréquentable, le
défilé familial pu enfin
commencer et chacun y alla de son gazou gazou, guili guili, espérant
en retour une réaction amicale de ce bébé fille. Mais ce qu'ils
ignoraient encore, c'est que l'option « sourire d'ange »
faisait défaut chez moi.Et, après de gros efforts qui n'eurent pour
conséquence que de remplir mes couches culottes d'effroyables choses
odorantes, je dus me
résoudre à offrir mes sourires et ma joie de vivre autrement
qu'avec une bouche et des dents.
Pour ma défense, je dois préciser que
leurs tentatives de communication arrivaient trop souvent à l'heure
où le guerrier aime poser ses armes et s'assoupir sous le
châtaigner, et j'étais , et suis toujours, une grande guerrière
pour qui un sommeil profond est vital et non négociable.
Je dus tester plusieurs modes de
communication avant de trouver celui qui me convenait. La période
hurlements fut un calvaire pour mes pauvres parents. Les mots, une
délivrance, même s'ils restaient très souvent enfermés dans ma
boîte crânienne, incapables de pousser la porte de la parole. Ce
sont donc mes mains qui firent office d'organe phonatoire. Depuis ,
je suppose que les choses se sont améliorées car je parle beaucoup,
et mes mains devenues autonomes ont acquis leur propre langage:
fleuri, coloré, obsessionnel, tortueux, amusé, et pas sérieux.
Mon steak tartare était né!!!
La
découverte du gribouillage me combla rapidement .Seule ombre au
tableau, ma condition féminine. A 6 ans j'avais acquis la conviction
que le petit robinet accroché sous la bidoche des garçons, certes,
peu esthétique, avait quelque chose de magique en société. C'était
un peu comme une clef qui ouvre toutes les portes, un accès VIP .Je
n'ai eu de cesse d' arroser mon petit ventre, le robinet n'est jamais
arrivé. Dépitée, j'ai finalement décidé de faire bonne figure en
me parant parfois de vêtements non fermés à l'entrejambe. Et,
alors que mon entourage se pâmait face à cette petite fille en robe,
c'est en toute clandestinité que je développais mon cerveau mâle
jusqu'à ce qu'il ait atteint une taille raisonnable.J'appris ainsi
rapidement le plaisir qu'il y a à vider un poulet, à dévorer les
abats et andouillettes avec délectation, à dire des gros mots sans
m'étrangler et d'autres choses encore.......
Rajoutez
à ce portrait une grosse dose d'auto dérision et imaginez-moi
grandissant et m'épanouissant parmi les pâquerettes.
Mon enfance fut plus
proche du pain de campagne que de la baguette parisienne.
Perdue
dans un village peuplé de ruraux recouverts de poils et d'oripeaux, je me suis très vite Urbanisée. Je côtoie depuis d’autres
individus, vêtus différemment, certes, mais trainant tout autant
de crottes de chien sous leurs souliers vernis que les premiers
trainaient de bouses à leurs bottes.
Mais qui dit « Campagne »,
dit petits oiseaux, crocodiles, bisons, air pur et aussi souvent
"ennui "
Et qui dit « ennui » dit
« I »!!
« I » comme Inventer,
Imaginer, Imperméabiliser, des mots que j'affectionne et tripote
toute la journée et parfois pendant mes nuits tourmentées,
Ces trois là me vont bien, comme un
pantalon porté depuis 10 ans et jamais lavé, une deuxième peau en
quelque sorte, la combinaison magique qui me permet depuis toutes
ces années de décoller vers l'inconnu et au-delà...
Car, vous l'aurez compris, je n'ai plus 16 ans, mais un peu plus……combien ? Un indice pourra aiguiller les
plus curieux : rajoutez à ma liste de « I » , les mots
Infusions, Incontinence et Iles flottantes, cela devrait vous
aiguiller.
Partie donc en croisade contre l'ennui,
j'ai donc toujours « bricolé », et au fil du temps,
cette drôle de manie est devenue vitale, comme renifler ses
poubelles avant de s'en séparer ou discuter météo avec le chien de
son voisin. Elle est désormais la fonction autonettoyante de mon
cerveau, j’évite ainsi une implosion générale, ce qui pourrait
faire désordre.
Je vais donc passer du coq à l'âne ou
de la mouette au bigorneau (en
fonction de votre région de naissance) et vous donner la définition
de la structure du virus, vous allez voir c'est chouette :
« Une particule virale complète, appelé virion, est
composée d’un filament d’acide
nucléique, généralement stabilisé par des
nucléoprotéines
basiques, enfermé dans une coque protéique protectrice appelée
capside.
La forme de la capside est à la base des différentes morphologies
des virus. La taille des virus se situe entre 10 et 400 nm. Les
génomes
des virus ne comportent que de quelques gènes à 1 200 gènes.
Le plus petit virus connu est le virus
delta, qui parasite lui-même celui de
l'hépatite
B. Il ne comporte qu'un seul gène.
Le plus gros virus connu est le mimivirus,
avec un diamètre qui atteint 400 nanomètres et un génome qui
comporte 1 200 gènes. »
C'est pas mignon ça: le plus gros
virus connu se nomme le "mimivirus" !!!
Tout cela pour en revenir à Ma Manie : virus reconnu par les
instances scientifiques,et qui, parait-il est supra contagieux et super mimi.
J'ai donc décidé que la période sous
incubateur arrivait à sa fin, et désormais, je diffuserai à tous
vents mes travaux, avec l’espoir de contaminer certains d’entre
vous!!
La première phase des opérations
consistera à répandre ma bonne humeur, travaux colorés, textes
amusants et coquins, idées malines….La phase 2 , prévue quand
j'aurai du temps, permettra de diffuser ma face obscure
et donc bien plus drôle. Concernant cette dernière, vous devrez
être patients, mesdames, messieurs et vous les animaux, car j'ai une
activité annexe qui me prend beaucoup de temps et qui s'appelle la
vraie vie.
Donc pour conclure ces bavardages, j'ai
rajouté deux photos qui illustrent certains de mes propos du haut,
L'une représente de petites livres
minis, minis, minis (les haricots c'est pour imaginer la taille) que
je fabriquais dans ma prime jeunesse, vous comprendrez mieux
l'isolement des campagnes françaises , cott cott codett fait la
poule, cocorico répond la vache.
Et la seconde est un montage très
laid, désolée, qui illustre deux autres de mes travers.
Premièrement : le syndrome de la fourmi (ne rien jeter)
Deuxièmement : le syndrome du
départ (affectionner les déplacements, horizontaux ou verticaux, peu
m’importe tout est bon à prendre pourvu que ça bouge)
Les valises que vous voyez là existent
:
La toute petite m'a été offerte par
ma maman qui avait dû
déceler en moi l'envie d'évasion, elle tient dans le creux
de la main. Elle est remplie de dessins de mes petits amoureux de
maternel.
La seconde est en bois. Elle contient
toutes les lettres de mes amoureux de lycée (c’est assez étrange
à la relecture).
La troisième je la tiens de ma Tante,
j’avais alors douze ans, mes enfants s'en servent encore
aujourd'hui.
La quatrième, mes parents me l'ont achetée pour mes 19 ans comme un accord tacite à mon envol précoce et
lointain.
La cinquième, emporta toute ma famille
loin dans les îles (et rassurez-vous, celle-ci, je ne l’ai pas
gardée).
La suivante, mes petits enfants
(si j'en ai un jour) me l'offriront pour un envol dans l'espace
temps, une espèce de valise de téléportation à se coller sur la
bidoche.
Quant à la dernière, j'espère
pouvoir me l'offrir toute seule avec mes économies de petite
retraitée et avoir encore l'énergie de la customiser à mes
couleurs pour ce dernier et ultime voyage !!!(ceci fera
d'ailleurs le sujet d'un prochain chapitre).
A très bientôt, vous
tous qui prenez le temps de lire mes bêtises!!!